Aymeric Vitu redéfinit la création et le partage avec le Riad Menthe & Citron

8 Avr 2025 | Financement

Dans un monde où l’art et l’éducation se rencontrent encore trop peu, certains lieux ont le pouvoir de recréer du lien. Comment transmettre autrement que par les méthodes classiques ? Où permettre aux enfants, aux jeunes, aux curieux d’apprendre en observant, en pratiquant, en échangeant ? Et surtout, comment remettre de l’humain, de la beauté et du sens au cœur des apprentissages ? À l’heure où les repères éducatifs se transforment, les espaces de création deviennent essentiels : ils éveillent, rassemblent et ouvrent de nouvelles voies de transmission.

C’est exactement l’ambition d’Aymeric, artiste voyageur et passionné de partage, qui a imaginé le Riad Menthe & Citron à Meknès. Plus qu’une maison d’hôtes, c’est un lieu de création et d’éducation, pensé comme une résidence artistique ouverte à tous. Un carrefour vivant entre cultures, générations et disciplines, au service d’une éducation sensible et inspirante.

Camille Guérin à Angoulême

Alors Aymeric, comment en es-tu arrivé là ? Quel a été ton parcours ?

Je suis né dans une famille d’artistes peintres. Très tôt, le dessin est devenu mon langage. Après une carrière dans le design et la décoration à Paris, Bordeaux ou encore Hambourg, j’ai ressenti le besoin de me reconnecter à une expression plus intime. Je suis alors parti avec mes carnets sous le bras, voyager, rencontrer, observer. Le Maroc m’a immédiatement inspiré. Depuis plus de 20 ans, je crée des carnets de voyage entre l’Europe et le Maroc. Meknès a été un coup de cœur. Il m’a semblé évident d’y poser mes valises.

En janvier 2023, je lance donc Cosmo Vulgaris, mon entreprise de création d’outils de médiation sur l’environnement et la biodiversité.

Qu’est-ce qui t’a inspiré à reprendre le riad Menthe & Citron ?

Ce riad, je l’ai découvert presque par hasard, lors d’une conversation avec les anciens propriétaires, professeurs et voyageurs eux aussi. Il y avait dans ce lieu une âme, une simplicité, une lumière… J’ai tout de suite imaginé y créer quelque chose de différent : une maison d’artistes. Un lieu ouvert, vivant, accessible, où les habitants de Meknès et les voyageurs du monde entier pourraient se rencontrer autour de l’art, de la culture et du partage.

Et concrètement, qu’est-ce que le riad offre ?

Le riad Menthe & Citron, c’est 5 chambres à l’esprit singulier, un patio central, une terrasse avec vue sur la ville nouvelle, et bientôt un studio d’artiste et une galerie sur le toit. C’est un lieu à mi-chemin entre la maison d’hôtes et la résidence artistique. On peut y séjourner, y créer, y organiser des retraites, des expositions ou des événements culturels intimistes. Je propose aussi un accompagnement sur mesure pour les artistes ou les créatifs en résidence : matériel, repas, liens avec les artisans locaux…

Quel impact souhaites-tu avoir dans le domaine de l’éducation ?

Je crois profondément que l’art est un outil d’éducation et de transmission. J’aimerais que Menthe & Citron soit un lieu où les jeunes — d’ici ou d’ailleurs — puissent découvrir la création autrement : en voyant un artiste travailler, en participant à un atelier, en échangeant autour d’un thé. On prévoit d’organiser des ateliers pédagogiques, notamment avec des artistes marocains, pour sensibiliser à l’art, au dessin, à la calligraphie, ou encore à la culture de la médina.

Pourquoi as-tu choisi le crowdfunding pour financer ton projet et pourquoi My Moojo ?

J’ai beaucoup investi personnellement dans la rénovation du lieu, mais pour aller plus loin — aménager les chambres restantes, créer le studio d’artiste et la galerie sur le toit — j’ai eu envie et besoin d’impliquer plus de monde dans cette aventure. My Moojo m’a tout de suite séduit car leur plateforme met en avant des projets humains et créatifs. Cette campagne de financement participatif est une manière de lancer le lieu mais aussi et surtout de tisser des liens autour du projet.

Quels sont les défis que tu rencontres pendant ta campagne et comment as-tu prévu de les surmonter ?

Le principal défi, c’est la visibilité. Faire connaître le projet au-delà de mon cercle proche. Mais je suis bien entouré : j’ai une chargée de communication hyper engagée à mes côtés, et chaque jour je raconte un bout du projet sur Instagram. Ce lien avec la communauté est précieux et je dois la faire grandir. On tourne aussi des vidéos, on partage les coulisses, les avancées de travaux. C’est cette authenticité qui, je l’espère, parlera aux gens. Cela reste un vrai challenge mais je reste confiant que le projet pourra parler aux amateurs d’art et aux artistes. 

Parmi tes contreparties, y a-t-il des offres exclusives à ta campagne de crowdfunding ?

Oui, il y en a plusieurs. On propose par exemple une collection de 10 carte postales de dessins des villes du Maroc ou la possibilité d’inscrire son nom sur une fresque collective que je vais créer avec d’autres artistes sur la terasse du Riad. Et bien sûr, il y les pré-réservations de séjours dans le riad avec des formules avantageuses en demi- pension ou la possibilité de privatisé l’intégralité du Riad.  

Comment souhaites-tu impliquer ta communauté dans ton projet ?

Je veux que les gens se sentent chez eux ici. Ceux qui soutiennent aujourd’hui le projet feront partie de l’histoire du lieu. J’aimerais que certains reviennent, seuls ou en groupe, pour créer, pour se ressourcer, pour transmettre. Le lieu est ouvert à toutes les formes de collaborations : retraites d’écriture, team buildings, expositions, ateliers… C’est un projet vivant, modulable, et surtout à taille humaine.

Quels sont tes objectifs à court et long terme pour Cosmo Vulgaris et Lab’Océan ?

À court terme, finaliser les rénovations, aménager le studio d’artiste et lancer les premières résidences créatives.

À long terme, j’aimerais que le riad devienne une référence en matière de résidence artistique à Meknès .Un lieu qui inspire, qui relie, qui apaise aussi. J’espère pouvoir accueillir des artistes de tous horizons, mais aussi des familles, des amoureux d’art, des voyageurs curieux et respectueux. J’ai envie de voir les choses en grand car mon coeur me dit de croire en ce beau projet.

Et toi, c’est quoi ton mojo ?

Créer du lien. Capter la beauté dans les détails. Offrir un espace où les choses simples redeviennent essentielles et créer des rencontres.

Pour terminer, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à d’autres porteur(se)s de projets éducatifs qui souhaitent lancer une campagne de crowdfunding ?

Soyez authentiques. Racontez votre histoire, même si elle n’est pas parfaite. Impliquez les gens très en amont, montrez les coulisses, osez demander de l’aide.


👉 Faites le choix d’un projet qui inspire et transmet. Soutenez Menthe & Citron dès aujourd’hui ! 

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Ambassadrice My Moojo
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