Camille Guérin éveille vos élèves (et enfants) à la protection des océans

14 Nov 2024 | Financement

La transition écologique et la préservation de l’environnement sont aujourd’hui au cœur des préoccupations mondiales. Seulement, combien d’initiatives incluent réellement les enfants, ces futur(e)s citoyen(ne)s, dans ces décisions qui façonnent leur avenir ? Dans les écoles, combien de programmes abordent concrètement la biodiversité, l’écosystème marin et la nécessité de les protéger, en donnant aux enseignant(e)s des ressources accessibles et engageantes ?

Camille Guérin a décidé qu’il en serait autrement et d’agir à son échelle. C’est la raison pour laquelle elle a créé sa mallette pédagogique Lab’Océan, une aventure à vivre avec vos élèves ou vos enfants. Rencontrez cette âme authentique, passionnée et engagée, déterminée à éclairer les générations futures à la valeur inestimable des écosystèmes qui les entourent.

C’est le regard des enfants quand on suscite leur intérêt, avec leurs pupilles qui se dilatent, leurs yeux qui s’ouvrent et leurs bouches qui prennent une expression particulière. C’est quand un parent me dit “bravo, mon enfant a adoré”. C’est quand un.e client.e m’envoie un “Waw ! C’est super, beau travail !”.

Camille Guérin à Angoulême

Alors Camille, comment en es-tu arrivée là ? Quel a été ton parcours ?

J’ai grandi entre la région grenobloise et la vie dans les îles. Après mon bac passé à Tahiti, j’ai atterri à Bordeaux pour faire des études en animation socioculturelle. Après moultes péripéties, des expériences professionnelles plus ou moins palpitantes, un voyage d’un an en Nouvelle-Zélande, des études de théâtre (très brèves!), j’ai finalement repris le chemin de la fac et fait un master de géographie, option médiation environnementale. De là, j’ai enchainé les expériences dans des stations de recherches sur les cétacés et les volontariats axés recherche et conservation de la faune marine. Ce milieu étant malheureusement assez fermé et sélectif sur les diplômes, je me suis finalement investie professionnellement plusieurs années dans des associations d’éducation à l’environnement. Dans ce cadre, je suis intervenue dans des centaines de classes, publiques comme privées, pour sensibiliser aux sujets de la protection de l’eau, des océans, des fleuves, des pollutions, de notre alimentation, du climat…

Dans le cadre de ces expériences, je me suis découvert un intérêt pour la création d’outils d’animation et de médiation, car ils mobilisent vulgarisation des sciences, ingénierie pédagogique et créativité/inventivité artistique : tout ce que j’aime !

En janvier 2023, je lance donc Cosmo Vulgaris, mon entreprise de création d’outils de médiation sur l’environnement et la biodiversité.

Qu’est-ce qui t’a inspirée à créer la mallette pédagogique Lab’Océan ?

Pendant mes interventions scolaires, les enseignant.e.s me confiaient régulièrement une problématique récurrente : il est aujourd’hui difficile de trouver des outils et des ressources concrètes pour mener à bien des séances autour de sujets environnementaux sans intervention externe. Et pourtant, 100% des enseignant.e.s que j’ai interrogé.e.s dans le cadre d’un questionnaire en Avril 2024 pensent que l’éducation au développement durable en classe est importante et/ou nécessaire.

Lorsque je lance Cosmo Vulgaris, on me demande rapidement si j’ai des mallettes pédagogiques sur des sujets environnementaux à proposer. Ce n’est pas le cas, mais l’idée germe, mûrit, et je décide de lancer mon premier outil sur la thématique des océans (mon sujet de prédilection) il y a environ 1 an. Je décide de nommer l’outil Lab’Océan : un laboratoire d’activités sur les océans.

Et concrètement, que contient cette mallette et quel est son objectif ?

Une mallette pédagogique, c’est une boîte à outils contenant de nombreuses ressources et du matériel afin de mettre en place des ateliers qui permettront d’apporter de nouvelles connaissances aux participant.e.s.

Lab’Océan propose d’adopter une démarche scientifique, de favoriser le questionnement, le doute, l’esprit critique, la collaboration et la recherche de solutions, et s’articule autour de 3 axes majeurs :

1. Découvrir l’Océan : géographie, géologie, mécanismes naturels, faune-flore
2. Comprendre notre lien étroit avec l’océan, sa fragilité et ses menaces
3. Identifier l’impact de nos activités sur l’océan et les manières de le protéger (éco gestes)

À l’intérieur, entre 15 à 30 séances d’activités adaptées aux cycles scolaires (de la maternelle au collège) avec des livrets enseignants, des ressources scientifiques et vulgarisées pour comprendre et expliquer des phénomènes naturels, des expériences détaillées pas à pas, du matériel de manipulation, des fiches d’évaluation des élèves, etc.

Quel impact souhaites-tu avoir dans le domaine de l’éducation avec ta mallette ?

L’objectif est de former les citoyens et citoyennes de demain à être plus sensibles au vivant (ici, marin) et pourquoi pas à inspirer de nouvelles vocations professionnelles. Mieux comprendre, se sentir plus lié.e et connecté.e au vivant, c’est mieux protéger.

J’aimerais que la mallette Lab’Océan devienne une véritable partenaire pédagogique pour les professionnel.le.s de l’éducation et un outil d’appui et de ressources vers un éveil écologique.

Pourquoi as-tu choisi le crowdfunding pour financer ton projet et pourquoi My Moojo ?

N’ayant pas un statut associatif, les financements publics et de fondations sont plus difficiles à obtenir. En parlant de mon projet à mon entourage personnel et pro, j’ai compris qu’il était ambitieux et fédérateur. Je n’avais pas forcément pensé au crowdfunding.

En mars 2024, j’ai rencontré Sara et Océane à l’occasion du World Impact Summit. Elles m’ont présenté My Mojoo et c’est devenu évident pour moi que je pourrait faire démarrer Lab’Océan grâce à cette plateforme.

Pourquoi My Mojoo et pas une autre ? Le premier contact a tout de suite été chaleureux et enjoué. Ensuite, la présentation plus précise de Sara en visio a été déterminante car elle m’a apporté des conseils et suggestions gratuitement sans même être assurée que j’irai plus loin avec la plateforme. Je suis convaincue qu’un monde moins calculateur est désirable, et j’ai donc beaucoup apprécié cet échange humain. Enfin, une plateforme 100% dédiée à l’éducation, certifiée entreprise solidaire d’utilité sociale, avec un vrai accompagnement et un soutien moral et technique, ça n’a pas de prix !

Quels sont les défis que tu penses rencontrer pendant ta campagne et comment as-tu prévu de les surmonter ?

Je n’ai jamais lancé de campagne de financement participatif, donc il y avait tout à apprendre !

Mon plus grand défi a été d’inciter les personnes à contribuer. Aujourd’hui, on peut considérer que c’est mission réussie, puisque la campagne est déjà un succès ! Je suis très heureuse de pouvoir affirmer que Lab’Océan va exister.

Ma plus grande peur est de décevoir ma communauté. Mon projet est ambitieux, j’en suis consciente, et je veux que son issue soit satisfaisante et que les contributeur.ice.s soient fier.e.s de ce qu’iels recevront et verront. Même si la campagne n’est pas terminée, je suis déjà dans les starting blocks pour finaliser Lab’Océan. Comment passer ce syndrome de l’imposteuse et cette petite angoisse ? Grâce à la phase test de Lab’Océan qui fait entièrement partie du développement du projet et qui me permettra de recevoir toutes les critiques constructives permettant de faire avancer le projet et l’outil. Je suis rassurée de pouvoir compter sur des enseignant.e.s motivé.e.s et engagé.e.s à tester l’outil et à m’apporter de précieux retours. Seul.e on va plus vite mais ensemble on va plus loin !

Parmi tes contreparties, y a-t-il des offres exclusives à ta campagne de crowdfunding ?

J’ai essayé de proposer des contreparties pour tous les budgets, mais également pour tous les besoins, du quiz à imprimer aux éléments de décoration faits maison, en passant par mon jeu de memory naturaliste en bois artisanal et durable !

Les deux contreparties exclusives au crowdfunding sont la mallette pédagogique spéciale famille, composée de 10 séances d’atelier, développée spécialement pour découvrir les océans à la maison, s’amuser et expérimenter en famille. La mini-mallette (4 séances) existe déjà, mais je veux proposer quelque chose d’encore mieux à l’issue de la campagne, et directement inspiré de la version école.

La deuxième contrepartie super intéressante est la possibilité de participer à une fresque Océane à plusieurs (jusqu’à 16 personnes) entre ami.e.s, en famille ou entre salarié.e.s, à un prix défiant toute concurrence pour une prestation de ce type. En choisissant la contrepartie Lab’Orque, vous soutenez plus de 2 écoles ET vous bénéficiez d’une fresque océane (en plus de toutes les autres contreparties) : un soutien d’entreprise fort !

Enfin, sur les conseils d’Océane, la contrepartie Lab’Octopus permettra de recevoir une mallette école directement chez vous (ou de me laisser le soin de la distribuer) à un prix moindre : une manière de soutenir à plusieurs le projet si vous êtes parents d’élèves et que vous vous cotisez pour offrir Lab’Océan à l’école de vos enfants !

Comment souhaites-tu impliquer ta communauté dans ton projet ?

Par la phase test de la mallette par des enseignant.e.s partenaires, mais je compte aussi proposer un petit jeu à l’envoie des contreparties. Chasse au trésor ? Concours photo ? Easter egg ? Je n’ai pas encore déterminé le format, mais le but sera de rendre la chose fun et d’encourager les retours des contributeur.ice.s, alors restez connecté.e et ne nous regardez pas, rejoignez-nous !

Quels sont tes objectifs à court et long terme pour Cosmo Vulgaris et Lab’Océan ?

Pour Lab’Océan, l’objectif est de valider la pédagogie de l’outil grâce à la phase test. Idéalement, la mallette sera disponible pour toutes les classes en Septembre 2025. D’ici là, je compte me rapprocher des coopératives et services de l’éducation nationale afin de faire valider l’outil. S’il peut rentrer dans les catalogues pédagogiques, ce serait une vraie victoire pour moi et une consécration pour l’outil.

Pour Cosmo Vulgaris, j’espère pouvoir m’impliquer dans de nouveaux projets de conceptions d’outils de médiation. De nouvelles opportunités font actuellement leur chemin, mais chuuut ! Chaque chose en son temps !

Et toi, c’est quoi ton mojo ?

C’est le regard des enfants quand on suscite leur intérêt, avec leurs pupilles qui se dilatent, leurs yeux qui s’ouvrent et leurs bouches qui prennent une expression particulière. C’est quand un parent me dit “bravo, mon enfant a adoré”. C’est quand un.e client.e m’envoie un “Waw ! C’est super, beau travail !”.

Toutes ces petites victoires sont les meilleures récompenses pour moi, je me sens utile. Ce n’est pas facile tous les jours, c’est beaucoup de travail et d’abnégation, mais je sais pourquoi j’ai lancé Cosmo Vulgaris et je trouve une grande satisfaction à travailler sur des sujets variés.

Mon principal mojo, c’est la nature et tout ce qu’elle a de magique à nous apporter. Transmettre cette magie et donner envie de la préserver, c’est ça ma motivation !

Pour terminer, quel(s) conseil(s) donnerais-tu à d’autres porteur(se)s de projets éducatifs qui souhaitent lancer une campagne de crowdfunding ?

Soyez fier.e.s et confiant.e.s en votre projet. Vous serez forcément envahi.e.s de doutes et de questionnements : “et si mon projet est nul ?” “et si je me plante complètement ?” “et si personne n’y croit et ne contribue” ? Si vous n’y croyez pas vous-mêmes, qui d’autres pourra le faire à votre place ? Restez focus !

Il n’est jamais trop tôt dans un projet pour lancer une campagne, c’est ce que j’ai appris avec Lab’Océan. Même si vous n’avez pas encore de prototype, si tout n’est pas finalisé, ce n’est pas grave. Lorsque vous verrez toutes ces personnes motivées à vous suivre, le reste viendra !

Et surtout : entourez-vous de personnes qui croient en vous, qui seront là pour vous épauler et vous encouragez, et suivez les conseils de la super team My Moojo ! Go go go !

Sponsorisez une école et accélérez la connaissance sur les océans avec Lab’Océan !

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Ambassadrice My Moojo
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