23 août 2023
Du service à la personne aux ressources humaines en passant par le commerce : voici le parcours atypique de Carole Fauconnet. Rythmé par l’alternance et la rencontre d’entreprises bienveillantes, elle nous présente son projet 🤗
“Parfois ce sont les personnes que l’on imaginent capable de rien qui font ce que personne n’aurait imaginé” – The Enigma Alan Turing
Parle nous de toi ! Quelles sont les grandes lignes de ton parcours
Je n’aimais pas l’école. Quand j’étais en primaire et au collège, j’étais en échec scolaire, je ne trouvais pas de sens aux études. J’ai décidé de quitter le collège en cinquième pour rejoindre une maison familiale rurale. J’ai réalisé mes études en alternance de ma quatrième jusqu’au master. De mes 12 ans jusqu’à mes 18 ans j’ai réalisé des stages, j’ai pu découvrir pleins de métiers et c’est ce qui m’a permis de faire un tri naturel de ce que je ne voulais pas faire comme métier.
Ensuite, je me suis dirigée vers les études de santé sanitaire et sociale. Mes stages avec les enfants et les personnes âgées se passaient bien. Cependant, après mon BEP de service à la personne j’ai arrêté l’école. Pour m’acheter mon cheval il fallait que je trouve un job alors j’ai travaillé trois ans à McDonald’s. Je suis passée d’équipière à chef d’équipe puis manager en seulement trois ans. Cela m’a permis d’apprendre à m’organiser, la rigueur, la qualité, le relationnel client, de gérer la frustration ainsi que mes émotions. C’était une expérience assez bouleversante mais très formatrice pour moi.
Après une période de flottement et de doutes, j’ai décidé de reprendre mes études en alternance avec un bac pro commerce. J’ai travaillé chez Boulanger. Tout au long de mes études j’ai vendu pleins de produits dans différents domaines et cela a développé ma capacité à me passionner par ce que je suis en train de faire.
J’ai poursuivi avec une licence de management à l’école de commerce d’Orléans. À la fin de ces cinq années de commerce, je ne me voyais pas travailler dans ce domaine à essayer d’écraser les gens pour faire le maximum de résultats, ce n’était pas mes valeurs. C’est pourquoi je me suis réorientée en prenant en compte le fait que j’aime le côté commercial mais également l’accompagnement d’une personne dans le cadre d’un projet. J’aime être en contact avec les gens. Ce qui est ressorti de tout cela, ce sont les ressources humaines et la banque. J’ai choisi les ressources humaines car on y retrouve l’accompagnement, la capacité à convaincre et la notion de faire progresser. J’ai réalisé mes études en alternance au bureau personnel et au service de formation. J’ai fait une licence puis un master, en travaillant chez Leroy Somer.
Si je peux conclure en retenant quelque chose de mon parcours ce serait que de l’échec scolaire on peut tout à fait parvenir à un bac+5, tout est possible.
Le fait d’avoir toujours eu des chevaux qui ont suivi mon parcours, d’avoir la responsabilité de payer leur pensions ou de m’occuper d’eux, m’a guidé à la réussite. Cela a vraiment porté l’ensemble de mes études vers le haut parce que j’avais un objectif qui me donnait du sens et me permettait de m’accrocher.
Quel a été ton déclic ?
Mon premier déclic a été Virtuoz. C’était un âne dont je me suis occupée parce qu’il était la mascotte d’une écurie dont tout le monde se moquait. On lui touchait les oreilles à répétition par exemple. Cependant, personne ne s’occupait de lui et cela déclenchait de mauvais comportements, il mordait, il était méchant. Alors j’ai décidé de m’en occuper. J’ai appris une nouvelle manière d’éduquer. J’ai commencé à découvrir l’éthologie par moi-même et en suivant des cours également. Je me suis occupée de lui pendant plusieurs années, nous avons réalisé une éducation à pied et montée. Virtuoz est le fondateur de la nouvelle cavalière et propriétaire que je suis. J’ai appris à éduquer dans la négociation et la bienveillance plutôt que dans la répression et la domination.
Mon second déclic a été la naissance de Galice le 26 avril 2016. J’ai dû faire un choix : garder la maman ou la pouliche (c’était un bébé surprise) ? Je n’avais pas les moyens de m’occuper des deux alors j’ai décidé de garder Galice car j’y ai vu une belle occasion de créer une complicité dès sa naissance et que nous allions conserver quand elle grandirait. C’était également une occasion de retransmettre l’éducation de Virtuoz à Galice. Même si cette fois c’était différent, Galice était comme une page blanche. C’est plus facile d’éduquer que de déprogrammer pour rééduquer dans le bon sens.
Décris-nous ton projet de formation learning et ton expérience avec My Moojo !
J’ai découvert My Moojo grâce à un ami qui m’en a parlé brièvement. Au début j’ai seulement retenu que c’était du financement participatif. J’ai décidé de prendre rendez-vous avec Sara. À ce moment-là j’étais dans une période vraiment flou, je venais de subir une grosse opération, j’étais en arrêt de travail, c’était vraiment compliqué. Au final, une période dramatique permet de se donner le petit boost de motivation dont on a besoin pour se lancer dans son projet.
En me rapprochant de My Moojo je me suis surtout rapprochée d’humains. Selon moi, un projet peut voir le jour si on est plusieurs, unis, plus forts. Moi toute seule j’ai besoin de rencontrer de nouvelles énergies positives, d’avoir un regard extérieur car cela permet d’ouvrir tous les champs des possibles. Signer chez My Moojo pour moi c’est devenir le premier projet charentais pour l’entreprise. Je me dis toujours que si j’en sors gagnante les autres aussi en sortent gagnants.
Pour moi My Moojo c’est de l’accompagnement, du contact, des conseils qui orientent pour prendre de meilleures décisions.
En ce qui concerne mon projet, il part de Virtuoz pour l’éducation et la rééducation et de Galice pour l’éducation. Grâce à mes animaux, je peux proposer des accompagnements pour transmettre la bienveillance animale et l’éveil à la nature. Si on se rapproche de la nature et qu’on est appréciés par les animaux, nous avons déjà appris une belle partie de notre communication humaine. J’ai voulu coupler cela à ma passion pour la pédagogie, à ma passion pour l’accompagnement des jeunes et des moins jeunes à s’orienter ou se réorienter vers un projet professionnel. C’est pour cela que je souhaite proposer un accompagnement personnalisé et individualisé pour s’orienter et se réorienter grâce à la médiation animale, mais également de travailler sa posture et sa communication, transférable dans sa sphère personnelle et professionnelle.
Quel impact espères-tu ?
J’espère capter l’attention des contributeurs et les convaincre de vouloir expérimenter les ateliers d’Equi-tE. Plus que d’avoir une cagnotte, j’aimerais que les gens lâchent prise, et viennent essayer en se disant que dans tous les cas ils en ressortiront plus grands.
Si j’arrive à atteindre une cagnotte suffisamment élevée j’aimerais qu’Equi-tE se professionnalise. En effet, aujourd’hui Equi-tE est dans un environnement assez familial. C’est-à-dire avoir plus d’espace, plus de poneys pour avoir d’autres tempéraments et différentes personnalités, accueillir des groupes plus importants mais également pouvoir aménager les locaux pour personnes à mobilité réduite.
Et toi ? C’est quoi ton Mojo ?
“Parfois ce sont les personnes que l’on imaginent capable de rien qui font ce que personne n’aurait imaginé” – The Enigma Alan Turing
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